Dyepanou est mort.
« Il a été retrouvé criblé de balles au pas de la porte de secours de sa maison », rappelle pour la troisième fois Joanne Boncoeur, un peu embarassée par les questions des journalistes qui couvraient leur point de presse hébdomadaire. « La Police n’arrive toujours pas à identifier les auteurs de son meutre, mais nous suivons de bonnes pistes », lance la Porte-parole de la police, pour essayer de contre-attauqer les journalistes, qui exigeaient beaucoup plus d’informations de l’institution policière. Ces derniers ont flairé que cette jolie dame a été amenée à jouer sur un terrain qui n’etait pas le sien, alors ils attaquaient. Il était plus que 11heures du matin et presque toutes les salles de nouvelles approchaient le journal de la mi-journée. Il fallait bien trouver un grand point intéressant pour annoncer l’édition. Dans un coin de la grande pièce, un journaliste, flanqué d’un jeans bleu delavé et d’un maillot blanc, valise en bandoulière criait dans un portable pour arriver à capter l’attention des milliers d’auditeurs dans un direct. Depuis 6 heures du matin, des dizaines de médias relataient, sur toute réserve, l’information que la porte-parole de la Police a confirmé lors de ce point de presse. Les auditeurs les plus avisés essayaient en effet de confirmer la rumeur qui circulait sur les rares stations de radios, depuis vers 3 heures du matin. Ici, dans ce pays montagneux, de simples bourdonnements crée des emeutes, l’information est traitée avec plus de méthode. Les stations de radios vous reveillent à 1heure du matin avec un scoop de dernière heure. Un touriste non avisé s’etonnera d’entendre à cette heure tardive un journaliste dire qu’il est bruit qu’on a incendié un marché, mais que la nouvelle n’a pas été confirmée jusqu’ici. Il vous dira que la station a dépeché un journlaiste sur place et qu’on vous tiendra au courant à la minute prèt du déroulement de la situation. Il vous a quand même réveillé, tel une imploration de rester eveiller avec lui. Le journaliste laisse la place à un programme de musiques engagées, comme si le simple bruit du feu dans un marché corroborait à un tentative de coup d’état politique. Ici les médias pullulent. Les stations de radios balancent à longueur de journée des programmes sans pied ni tête pour essayer de s’accaparer une partie du marché, déjà peu nombreux à cause des problèmes d’électricité. Dans certaines soirées mondaines, on parle encore d’un gang qui confisque presque toutes les fréquences sur la bande FM. Ce groupe s’approprie de toutes les publicités. Les entrepreneurs choisissent tous leur canal médiatique pour conquérir la masse populaire. Cette populace qui ne s’endort jamais, toujours à l’affût des moindres opportunités pour gagner quelques sous. N’est-ce pas une des raisons qui l’embourbe jusqu’à présent dans sa merde. Se croyant intelligent, elle prend bambous et tambous, parade dans les rues à la demande du premier offrant. Leurs bandes rara attroupent davantage de gens à chaque coin de rue, ces éternels licenciés de leur terre maudite, prennent leur pieds au son du Tam-Tam. Il n’ont rien à faire. Ils n’ont jamais eu à faire quoi que ce soit toute leur maudite vie. Ils sont la cible parfaite de politiciens vereux, d’hommes de mains et trafiquants qui n’existent nullement à leur fournirs armes et munitions pour destabiliser toute une société en quête d’un idéal ancestral. Ils ne vivent pas longtemps, malheureusement. « Je vous rappelle que Dyepanou avait 24 ans », concluant la Porte-parole, « et pour vous qui aimez arroser vos bulletins, ce jeune garçon était le père de deux enfants de mères différentes » - Ces dernières ont-elle été identifiées par la police ? questionne un journaliste, sont-elles les pistes que la police suit ? - Connaissent-elles les assassins de leur mari ? demande un autre - La Police se réserve le droit de protéger ces femmes qui vivent un moment difficile dans leur vie, leur répond la Porte-parole. Le point de presse est terminé Mesdames, Messieurs, nous tiendrons la presse au courant de toute nouveauté dans cette affaire.
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AuteurMarc ABRE ArchivesCategories |