J’ai pris du temps avant de me prononcer sur ce qui s’est passé ce 18 novembre 2014, en Haïti, plus précisément à Port-au-Prince. En effet cette date nous rappelle la sanglante et dernière bataille des esclaves venus d’Afrique, contre l’armée superpuissante française de Napoléon, en 1803.
Vertières, ville du nord du pays, historiquement célèbre pour avoir vécu, en direct, la défaite des colonisateurs. 211 ans plus tard, nos actions maculent les prouesses de nos ancêtres. J’avoue que je suis perdu. L’incident de Delmas 32 me laisse sans voix. Une manifestation contre le pouvoir Que des membres de l’opposition dite démocratique (ou l’aile dure) organisent une manifestation pacifiquement [violente] en ce jour, est difficilement compréhensible. Où sont ces intellectuels qui jadis se réunissaient pour discuter et débattre, au bénéfice des plus jeunes en ce jour? Ils courent tous maintenant les rues, pancartes en mains, scandant « VIV et ABA ». J’avoue que je suis perdu. Quel avenir pour la jeunesse haïtienne. Des victimes, blessés ou morts A Delmas 32, des individus malintentionnés ont tirés des coups de feu sur les manifestants. Jusqu’à présent l’opposition, qui accuse le pouvoir en place d’avoir planifié cet acte barbare fait état de morts et blessés dans leurs rangs. Combien ? Un groupe fait croire que c’est 5, un autre, 3 et un troisième groupe indique qu’ils ont recensés des morts. La Police Nationale d’Haïti rapporte 3 blessés uniquement. Aucune poursuite judiciaire. Pourtant, on dirait que l’opposition veut qu’il y ait des morts parmi eux, pour rendre leur cause solvable…par la démission du chef de l’Etat. Et que la PNH n'est pas pressée de trouver les coupables pour qu'ils répondent de leurs actes. On oublie déjà que toute perte en vie humaine est à déplorer. Le juge qui juge mal Qu’un juge, sans prendre la peine de bien articuler ses idées, demande qu’on arrête un parlementaire en fonction, car selon lui, ce dernier a tiré dans la manif de l’opposition à Delmas 32, est un jugement fou. Et que ce parlementaire se rende rapidement par devant ce juge, pour constater que ce dernier le jugeait mal, est ridicule. Et que ce juge reste encore en fonction, malgré ce mauvais jugement, est tout simplement comique. Gare à ceux qui se présenteront par devant lui la prochainement fois. Vous serez condamnés, même entant innocent. On est en Haïti, et on est tous perdu. Kiko Saint Rémy, un atout majeur La présence de Kiko Saint-Rémy, le beau-frère du président Michel Joseph MARTELLY dans cette manifestation fait couler beaucoup d’encre. Je n’arrive pas non plus à comprendre l’objectif même de ce monsieur parmi les manifestants. Dans un pays démocratique, on peut faire le choix que l’on veut, être en face de son propre père, pourvu qu’on lutte pour le bien de son pays. Mais en Haïti, la priorité n’est pas le pays. Pourquoi ce revirement ? Certains disent que Mr le beau-frère est contre le Premier ministre Laurent Lamothe. Les manifestants, ne criaient –ils pas aussi « ABA MATELI », « FOK SOFIA MATELI AK OLIVYE MATELI AL NAN PRIZON POU KORIPSYON ». Lui aussi, assurément. Je suis perdu, voyez-vous. Photos et vidéos d’hommes armés Des photos circulent sur le net, montrant que certaines personnes, proches de certains parlementaires avaient en mains des armes, lors de la manifestation. Ces derniers seraient les premiers coupables selon tout indice dans une enquête. Allez voir, messieurs les séries télévisées, c’est sur toutes les chaines de télévisions haïtiennes ces derniers temps, faute de programmation sérieuse. Ici, qui arme qui ? Qui travaille pour qui ? Qui tue pour qui ? On est tous perdu, et on le sait tous.
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AuteursJethro Joseph SEREME Archives
March 2018
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