L’élan de solidarité manifesté à Claude Jean Henry, pendant ces derniers jours, est un signe vibrant de la colère des haïtiens contre les actes racistes et barbares perpétrés contre des ressortissants Haïtiens en république dominicaine. La marche organisée en signe de protestation contre la barbarie, le racisme de la république Dominicaine a regroupé toutes les composantes de la société haïtienne. Une marche qui a débuté sur la place Dessalines, dans l’air du Champs de Mars et qui a pris fin devant le siège de l’ambassade Dominicaine en Haïti à Pétion Ville. A l’issu de cette marche, le drapeau Dominicain a été brulé, encore une fois, nous avons oublié qu’une bêtise ne remplace pas une autre et elles ne font que s’additionner et nous avons aussi oublié qu’il ne faut pas répondre à un excès par un autre. Bref. Après cette marche, le gouvernement haïtien, par le biais de Duly Brutus, qui n’avait pas pipé mot pendant plus de 48 heures après la pendaison du pauvre Claude Jean Henry, a condamné avec toute la force qu’il n’a pas, les actes de violence perpétrés contre les locaux du consulat de la République Dominicaine en Haïti. Le chancelier Haïtien a déploré l’incendie du drapeau dominicain et a lancé un appel au calme. L’Ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine, Fritz Cinéas, a été révoqué suite à la mauvaise gestion de l’assassinat du ressortissant Haïtien. L’exécrable comportement du gouvernement Martelly-Paul dans cette affaire, ne nous met-elle pas une puce à l’oreille ? Dans quel « Bò » se situent les responsables de l’Etat ? D’un autre côté, signalons haut et fort cet élan de solidarité constaté après ce drame. Sur les réseaux sociaux, les messages circulent rapidement. Les plus naïfs et les plus patriotes twittent et « facebookent ». Sur whatsApp, certaient affichent la photo d’un drapeau haïtien. Mais que veut réellement dire ce geste pour le plus simple citoyen ? N’attendons tous pas, en Haïti, qu’une catastrophe arrive pour témoigner au monde entier l’amour qui nous unis, et malheureusement, deux jours après, le « chen manje chen » recommence pour le plaisir de nos âneries. Comment pouvons-nous continuer à afficher sur les réseaux sociaux, avec fierté en plus, le drapeau bicolore et continuer à ignorer le massacre quotidien à Simon-Pelé, à Cité Soleil et Grand Ravine ? Quand vous-même qui êtes les responsables de l’Etat ignorent les acquis démocratiques, les valeurs républicaines, la valeur des valeurs. Ce serait être sal et bien vêtu. Vous aimez votre patrie et n’enseigner plus les valeurs civiques à l’école, aucun de vous ne connaissez l’hymne nationale de votre pays. Porter le drapeau sur nos profils ne voudra rien dire tant que nous n’améliorons pas les conditions de vie chez nous pour cesser d’aller nous faire humilier ailleurs.
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Lundi 2 février 2015. La première des deux journées de grève lancées par les syndicats de chauffeurs de véhicules en Haïti. Cette grève a été annoncée dans le but de contraindre les autorités à revoir à la baisse les prix des produits pétroliers. Lundi 2 février 2015, journée de pneus enflammés un peu partout à travers le pays, ce qui a grandement affectés les activités. Le gouvernement, tard dans la nuit du 2 au 3 février 2015 trouva une entente avec les différents syndicats de chauffeurs qui avait lancé la grève. Très tard dans la nuit, les représentants des syndicats affirment que la grève est levée provisoirement, qu’un comité sera constitué dans les prochaines semaines pour faire le suivi des décisions prises lors des discussions avec le gouvernement. Mardi 3 février 2015, deuxième jour de grève annoncée. Les activités reprennent. Le peuple, éternel prisonnier des tractations politiques peut respirer. Tout redevient à la normal. Le prix de la Gazoline est passé de 215 à 195 gourdes. Le Diesel de 167 à 157 gourdes. Le Kérosène de 161 à 156 gourdes. Mécontentement de certains, ouf de soulagement pour d’autres Beaucoup de commentaire sur le comportement de la population qui décida de reprendre leurs activités au lieu de rester dans les rues et manifester. Certains arrivent même à faire croire que le peuple s’est senti soulagé pour 20 gourdes, uniquement alors que l’Etat Haïtien aurait pu diminuer jusqu’à 50 gourdes le prix de l’essence. Alors que pour la majorité, quoique c’est peu, mais la décision du gouvernement de revoir les prix à la baisse prouve que jusqu’à présent, on a en présence de nous des gens qui peuvent s’asseoir et discuter. Qu’on n’est pas ce peuple barbare qui s’entredéchire. La honte pour l’opposition démocratique L’opposition démocratique dont leur plus grande faiblesse réside en une lutte impopulaire a vite fait d’embrasser la grève. Les principaux leaders de l’opposition dite « radicale », voulait en faire leur cause. Dans l’après-midi du lundi 2 février 2015, Tunep Delpé de MOPOD, dans une conférence de presse salua la décision du peuple haïtien qu’il dit a écouté l’appel de l’opposition à rester chez eux. Le vieux loup de la politique voulait que la grève continue le lendemain. Quelle a été grande sa déception quand le mardi, tout redevient normal. Encore une fois, cela prouve que cette opposition ne fait plus de poids. On se demande encore s’il les soi-disant milliers de gens qui les soutiennent tous les jours dans les manifestations ne sont pas payés pour être dans les rues. Cette opposition est bien seule et n’a plus la confiance du peuple. On est dans un pays à 80% de chômeurs en tout cas. L’erreur de Martelly Depuis la démission de Laurent Lamothe et tous ce que cela entraina, jusqu’à Monsieur K’Plim comme premier Ministre, le président Haïtien s’est gravement affaibli. Revoir à la baisse le prix de l’essence serait pour lui, un grand coup à l’opposition. Et un signal clair au peuple pour dire à tous. « Je vous entend encore… ». Malheureusement, le chef de l’Etat semble ne plus se soucier du problème quotidien de la masse. Un peuple spécial Oui, on est un peuple spécial. Qui se soucie du minimum et qui veut vivre. Mais jusqu’à présent, on n’arrive pas à comprendre que ce qu’on veut, c’est le strict minimum et rien de plus. Le peuple Haïtien prouve encore une fois qu’il n’est pas ingouvernable. Le peuple s’est contenté de la maudite réduction du prix de l’essence. Mais les politiciens, qui ne voient que leurs poches veulent faire comprendre au monde qu’on est des sanguinaires. Et ceux qui nous dirigent n’arrivent pas à comprendre que ce peuple s’en fout. |
AuteursJethro Joseph SEREME Archives
March 2018
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