La presse haïtienne est en deuil. La mort de deux journalistes dans l’accident de ce dimanche 30 août 2015, à Merger ajoute la longue liste des disparus de la circulation en Haïti. Johnson Baptiste, journaliste du quotidien Le Nouvelliste, et Jefferson Michel Casséus de la Télévision Nationale d’Haïti sont victime du cruel destin réservé à tout ce qui, pour une raison ou une autre, vivant dans ce pays, doit laisser sa maison et prendre les rues pour une quelconque activité. Cette double perte dans la famille haitienne vient relancer le débat sur la condition sécuritaire sur nos route et l’état de nos services hospitalier. Johnson est mort sur le champs, et Jefferson lui, en manque de soin au sein même de l’hopital universitaire d’Haïti (Hopital Général). Et c’est bien dommage d’entendre, certaines mauvaises langues, accusés nos amis d’une quelconque maladresse, sur la route, qui, selon eux serait la cause de l’accident. Indignation. Mais à bien analyser, il faut se rendre compte que les deux journalistes n’ont pas été tués au moment de l’accident. C’était prémédité. L’Etat Haitien est coupable, comme toujours dans les nombreux accidents de la circulation. Absence total de l’Etat Sur la route nationale #2, la localité de Merger se situe entre Mariani et la cité de Gressier (zone station de police). Gressier se situe à une quinzaine de minutes de la ville de Léogane. Toute cette longue zone, située au bord de la mer et très visitée pour ses plages n’a aucune struture devant répondre rapidement en cas d’urgence. En cas de feu, les pompiers arrivent de Port-au-Prince. Un bureau de la Direction de la Protection Civile se situe juste en face du sous-commissariat de Gressier, sans la moindre capacité de supporter la zone en cas de catastrophe. Il n’existe aucun centre hospitalier dans la commune. La zone de l’accident se situait donc à 3 minute de la cité de Gressier. Donc, il y avait assez de temps pour Jefferson, blessé, d’y etre admis. Leogane est à 15 minutes environ. Encore, c’était possible pour le journaliste de trouver les soins necessaires pour son cas. Si, pour une autre raison, on aurait voulu montrer vers Carrefours, encore une quinzaine de minutes pour trouver l’hopital St Charles, très réputé dans le temps. Mais non, il a fallu monter à Port-au-Prince, perdre du temps dans les embouteillages de Martissant, prendre rues puantes de Portail Léogane et amener un corps presque sans vie, après plusieurs heure de temps, dans dans une hopital agonissant. En plus ils se permettent d’accuser de pauvres medecins, qui, jours et nuits, se battent pour sauver des vies. Non, l’Etat Haitien avait déjà assassiné Jefferson. Où était la police nationale ? La route nationale #2, de Mariani vers Gressier est libre. Libre de toute présence policière? Sur la route nationale #2, de Mariani vers Gressier, les chauffeurs font toute sorte d’excès, sans craindre des points de controles des autorités policières? Le dimanche, c’est la folie avec ceux qui sortent de la plage, bourrée d’alcool. La mort était donc certaine pour nos frères journalistes, dont leur voiture se trouvait sur ce cynique chantier perdu. La Direction Centrale de la Police Routière ne devrait-elle pas placer des point de contrôle sur cette route qui lient plusieurs département avec la capitale. L’Etat ne voit toujours pas que besoin est de sécuriser nos routes. La mort de Johnson etait ainsi préméditée. Qui sont les prochains sur la liste? Indignation est tolale, de voir dans les journaux, sur les réseaux sociaux, les réactions des autorités étatiques, ces hypocrites ne prennent jamais leurs responsabilités. Quelques heures avant, des voitures, remplis de passagers, auraient pu tomber du haut du pont de la Croix-des-Missions. Une dame ne s’est-elle pas fait electrocutée, tot dans la matinée sur la route de Delmas, car un cable de haute tension, qui flanait sur le sol. Ici, on marche en compagnie des ténèbres, on meurt sans raison. Ici, essayer de survivre, c’est se tuer advantage.
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AuteursJethro Joseph SEREME Archives
March 2018
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