Lundi 2 février 2015. La première des deux journées de grève lancées par les syndicats de chauffeurs de véhicules en Haïti. Cette grève a été annoncée dans le but de contraindre les autorités à revoir à la baisse les prix des produits pétroliers. Lundi 2 février 2015, journée de pneus enflammés un peu partout à travers le pays, ce qui a grandement affectés les activités. Le gouvernement, tard dans la nuit du 2 au 3 février 2015 trouva une entente avec les différents syndicats de chauffeurs qui avait lancé la grève. Très tard dans la nuit, les représentants des syndicats affirment que la grève est levée provisoirement, qu’un comité sera constitué dans les prochaines semaines pour faire le suivi des décisions prises lors des discussions avec le gouvernement. Mardi 3 février 2015, deuxième jour de grève annoncée. Les activités reprennent. Le peuple, éternel prisonnier des tractations politiques peut respirer. Tout redevient à la normal. Le prix de la Gazoline est passé de 215 à 195 gourdes. Le Diesel de 167 à 157 gourdes. Le Kérosène de 161 à 156 gourdes. Mécontentement de certains, ouf de soulagement pour d’autres Beaucoup de commentaire sur le comportement de la population qui décida de reprendre leurs activités au lieu de rester dans les rues et manifester. Certains arrivent même à faire croire que le peuple s’est senti soulagé pour 20 gourdes, uniquement alors que l’Etat Haïtien aurait pu diminuer jusqu’à 50 gourdes le prix de l’essence. Alors que pour la majorité, quoique c’est peu, mais la décision du gouvernement de revoir les prix à la baisse prouve que jusqu’à présent, on a en présence de nous des gens qui peuvent s’asseoir et discuter. Qu’on n’est pas ce peuple barbare qui s’entredéchire. La honte pour l’opposition démocratique L’opposition démocratique dont leur plus grande faiblesse réside en une lutte impopulaire a vite fait d’embrasser la grève. Les principaux leaders de l’opposition dite « radicale », voulait en faire leur cause. Dans l’après-midi du lundi 2 février 2015, Tunep Delpé de MOPOD, dans une conférence de presse salua la décision du peuple haïtien qu’il dit a écouté l’appel de l’opposition à rester chez eux. Le vieux loup de la politique voulait que la grève continue le lendemain. Quelle a été grande sa déception quand le mardi, tout redevient normal. Encore une fois, cela prouve que cette opposition ne fait plus de poids. On se demande encore s’il les soi-disant milliers de gens qui les soutiennent tous les jours dans les manifestations ne sont pas payés pour être dans les rues. Cette opposition est bien seule et n’a plus la confiance du peuple. On est dans un pays à 80% de chômeurs en tout cas. L’erreur de Martelly Depuis la démission de Laurent Lamothe et tous ce que cela entraina, jusqu’à Monsieur K’Plim comme premier Ministre, le président Haïtien s’est gravement affaibli. Revoir à la baisse le prix de l’essence serait pour lui, un grand coup à l’opposition. Et un signal clair au peuple pour dire à tous. « Je vous entend encore… ». Malheureusement, le chef de l’Etat semble ne plus se soucier du problème quotidien de la masse. Un peuple spécial Oui, on est un peuple spécial. Qui se soucie du minimum et qui veut vivre. Mais jusqu’à présent, on n’arrive pas à comprendre que ce qu’on veut, c’est le strict minimum et rien de plus. Le peuple Haïtien prouve encore une fois qu’il n’est pas ingouvernable. Le peuple s’est contenté de la maudite réduction du prix de l’essence. Mais les politiciens, qui ne voient que leurs poches veulent faire comprendre au monde qu’on est des sanguinaires. Et ceux qui nous dirigent n’arrivent pas à comprendre que ce peuple s’en fout.
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AuteursJethro Joseph SEREME Archives
March 2018
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